•  

     


  • Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 09/11/2017

     

    La voie professionnelle, qui scolarise aujourd'hui environ 700 000 élèves, souffre d'un manque de lisibilité des diplômes, d'une adéquation imparfaite entre les formations proposées et les attentes du monde économique et d'une articulation trop limitée avec l'apprentissage. Malgré des réussites emblématiques, ces difficultés se traduisent par un déficit d'image et par la réticence des élèves et des familles à opter pour les formations qu'elle propose.

    En articulation étroite avec la concertation lancée sur l'apprentissage, le gouvernement entend relever ce défi, ce qui suppose d'engager une rénovation en profondeur des formations et des diplômes, du CAP au BTS et au-delà, ainsi qu'une révolution culturelle pour promouvoir la diversité des formes d'excellence.

     

    http://www.education.gouv.fr/cid122413/jean-michel-blanquer-lance-une-mission-de-transformation-de-la-voie-professionnelle-scolaire.html


  • CSE – Séance du 09 novembre 2017 Déclaration de la FSU
    Pour la FSU, le projet de loi relatif à l'orientation et à la réussite des étudiant-es n'est pas à la hauteur des enjeux de la démocratisation de l’enseignement supérieur. Dans les prochaines années, les effectifs en licence continueront d'augmenter d’environ 40 000 étudiant-es par an. Il n'y a pas besoin de changer la Loi pour les accueillir à l'université, il y a besoin de revoir les capacités d'accueil et d'améliorer le taux d'encadrement pour faire réussir tous les élèves. Or les fonds débloqués pour le quinquennat, 500 M€, correspondent à ce qu'il faudrait investir chaque année pour seulement maintenir les conditions d'encadrement, lesquelles sont déjà fort dégradées.
     
    Avec ce projet de loi pour l’accès au 1er cycle, le gouvernement a choisi le sousinvestissement et la sélection généralisée. Le projet supprime la libre inscription des bacheliers dans l’établissement de leur choix et l’interdiction de sélectionner. Il s'agit de généraliser le principe de capacités d’accueil limitées pour les formations de 1er cycle et par là même la possibilité de sélectionner les bachelier-es ou de conditionner l’accès à une formation à l’inscription dans un parcours spécifique ou dans un dispositif d’accompagnement pédagogique. Or les propositions d'année supplémentaire ou de remise à niveau à l'aide de MOOC ne sont pas adaptées aux bachelier-es considéré-es comme ayant un niveau de connaissances fragiles pour la filière. Les licences en tension, c’est-à-dire toutes celles pour lesquelles le nombre de vœux dépassera les capacités d’accueil, pourront sélectionner les bacheliers qu’elles souhaiteront inscrire. Aucun dispositif d'augmentation significative de ces capacités n’est envisagé et, compte tenu de la croissance du nombre d’étudiant-es attendue au cours des prochaines dix années, ce projet de loi ouvre la boîte de Pandore de la sélection potentiellement généralisable à toutes les licences ! C’en serait fini de la possibilité de réorientation, de rebond, de passerelles ou d’accès pour les lycéens qui auraient été
    orientés précocement dans un bac non conforme à leur ambition ou qui n’auraient pas brillé au cours de leurs études secondaires ! Le pacte social d’accès de droit pour tout bachelier à la licence de son choix serait remplacé par une sélection et une orientation contrainte. Quant aux dispositifs d'accompagnement pédagogique ou parcours de formation personnalisé, ils étaient déjà prévus depuis 2013 et de nombreux dispositifs ont été proposés par les établissements bien avant cette date pour mieux accompagner la réussite des bacheliers dans leur diversité. Mais faute de financements pérennes, ils n'ont pas été évalués et ont pour la plupart été abandonnés.
    Les personnels du premier et du second degré, tout comme ceux du supérieur, sont attachés à la réussite des élèves et des étudiants. Travailler avec les élèves à leur projet d’orientation fait partie des préoccupations des personnels, en particulier les enseignants-es et les Psy-EN. Améliorer ce processus nécessite de leur donner les moyens de le faire. Or, les propositions avancées soulèvent de nombreuses interrogations et provoquent des inquiétudes : - Quelles vont être les conséquences de la réduction du nombre de vœux pour les élèves de Terminale, de la disparition de la hiérarchie de ces vœux, du pouvoir octroyé aux recteurs de région académique pour l'affectation des étudiants ? - Dans les lycées professionnels, l'année de Terminale est organisée en semestre, comment caler cette organisation avec le calendrier annoncé ? De plus, les semaines d'orientation vont percuter les CCF ou les stages des élèves. - Comment le ministère compte-t-il faire assurer la quantité de travail supplémentaire considérable, que nous estimons à 3000 ETP, que suppose l'examen de tous les dossiers des bacheliers par des personnels des universités déjà en sous-effectif pour remplir les missions qui leur sont déjà confiées ?
    Derrière l’affichage d'une volonté d'amélioration de la réussite des étudiants en licence, sous couvert d’une supposée personnalisation, c’est un changement complet de la politique d’accès des bacheliers à l’enseignement supérieur qui est organisé. La démocratisation passe par la reconnaissance de la réussite aux examens, la reconnaissance des diplômes et des qualifications. Ce n'est pas la sélection à l'entrée dans le supérieur et l'assignation à des filières courtes (STS et IUT) des lycéens des classes populaires majoritaires en baccalauréat technologique et professionnel.
     
    La FSU défend un autre projet, pour l’accueil et la réussite de tous les bacheliers et portera un avis négatif sur le projet de loi s'il reste en l'état. Les amendements qu'elle a déposés visent à garantir un accès gratuit et de droit pour tous les bachelier-es à l’enseignement supérieur. D'autres amendements seront déposés au CNESER concernant la médecine préventive ainsi que la possibilité de maintien de bourse en année de césure. La FSU demande à être consultée sur l'ergonomie et le paramétrage de la nouvelle plateforme. La FSU appelle à un investissement massif et immédiat dans l’enseignement supérieur, pour la création de places non seulement dans les filières en tension mais aussi en STS
    (au regard des demandes de poursuites d'études des bachelier-es professionnel-es) et CPGE, ainsi que 6000 recrutements par an pendant 10 ans pour améliorer le taux d’encadrement des étudiants, pour la réussite de toutes et tous ! La FSU demande le doublement de recrutement de PSYEN pour permettre le déploiement de toutes leurs missions.


  • Communique de presse - Les Lilas le 9 novembre 2017


    Mesures salariales pour les fonctionnaires : inacceptable pour la FSU !

     

     

    Après la forte journée d'action et de mobilisation unitaire des agent.e.s de la Fonction publique le 10 octobre dernier, le boycott d'une séance du Conseil Commun de la Fonction publique devant examiner notamment les textes concernant la compensation de la hausse de la CSG et le report d'un an des mesures PPCR (protocole de 2015 permettant des évolutions de carrière et de rémunération pour toutes et tous les agent.e.s de 2016 à 2020), la FSU, comme l'ensemble des fédérations de fonctionnaires, a voté contre ces textes lors de la séance du CCFP du 8 novembre 2017.

    En effet, avec ces mesures, additionnées au nouveau gel de la valeur du point d’indice et au rétablissement du jour de carence, le gouvernement a décidé de détériorer le pouvoir d'achat de plus de 5,4 millions d’agents représentant 20% de l'emploi en France !

    C'est inacceptable pour la FSU !

    Le dernier rapport annuel sur l'état de la Fonction publique, présenté au cours de cette même séance du Conseil Commun, pointe de fortes disparités entre les agent.e.s et des inégalités salariales persistantes entre les femmes et les hommes d'environ 13%. Il montre aussi  qu'en 2015, le décrochage entre les salaires du secteur public (+0,6%) et ceux du secteur privé (+1%) s’est poursuivi.

    Cela montre la nécessité d’une application rapide des mesures PPCR et, au-delà, d’une politique salariale ambitieuse.

    Aujourd’hui, les décisions prises par le gouvernement, en particulier le report de PPCR, vont à rebours de cette exigence. Ces mesures sont très inquiétantes dans un contexte austéritaire où les agent.e.s servent encore une fois de variable d'ajustement.

    Où est la reconnaissance du travail et des qualifications des personnels ? Comment rendre dans ces conditions la Fonction publique attractive ? Quelle lisibilité est donnée à l'action publique quand sont traités de la sorte celles et ceux qui assurent des missions essentielles d'intérêt général pour le développement et la cohésion du pays ?  En œuvrant de la sorte le gouvernement envoie aussi un message négatif aux usagers !

    La FSU poursuivra avec détermination ses actions en faveur des agent.e.s​, pour que soient reconnus, comme il se doit, les métiers et les missions des personnels, leur engagement professionnel quotidien qui contribue au développement du pays comme à la cohésion de sa population. Elle défend la nécessité de l'unité durable de l'ensemble des organisations de fonctionnaires et agit en ce sens pour faire avancer les revendications des personnels.

     


  • JORF n°0261 du 8 novembre 2017
    texte n° 14



    Décret n° 2017-1543 du 6 novembre 2017 relatif aux attributions des recteurs de région académique

    NOR: MENG1725895D

    ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/11/6/MENG1725895D/jo/texte
    Alias: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/11/6/2017-1543/jo/texte

     

    Article 1


    Après le troisième alinéa de l'article R. 222-1 du code de l'éducation, il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :
    « Par dérogation au troisième alinéa, un recteur de région académique peut être chargé, par décret pris en conseil des ministres, d'administrer les autres académies de la même région académique. Les dispositions relatives au comité régional académique prévu à l'article R. 222-3 ne sont alors pas applicables. »

    Article 2


    Le ministre de l'éducation nationale et la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


    Fait le 6 novembre 2017.


    Edouard Philippe

    Par le Premier ministre :


    Le ministre de l'éducation nationale,

    Jean-Michel Blanquer


    La ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation,

    Frédérique Vidal

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000035986337&dateTexte=&categorieLien=id

     



  • Revalorisation : Les cabinets ministériels s’augmentent de 20%
    La revalorisation on a compris que ce ne sera pas pour les fonctionnaires en général et encore moins pour les enseignants. Mais ce sera bien pour les cabinets ministériels. Ceux là même qui prônent l’austérité s’augmentent de 20% annonce le député René Dosière, dans une étude qui utilise les documents de la loi de Finances 2018. Si les effectifs des cabinets ont fondu, ne serait –ce que parce qu’il y a 8 ministres en moins qu’en 2016, les rémunérations « explosent ». La rémunération moyenne mensuelle brute des membres des cabinets ministériels passe de 7624 € sous Valls à 9186 € sous Philippe, soit + 20.5%. Parmi les 10 ministères où elle augmente le plus, l’Education nationale avec +23%. Il est vrai qu’à la santé la rémunération moyenne est de 11 665€, aux armées de 11 300 € contre « seulement » 9703€ à l’Education nationale. Cette hausse sans précédents est particulièrement choquante pour un gouvernement qui parle d’austérité

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/06112017Article636455467509880878.aspx