• Syndicat national unitaire
    de l'enseignement professionnel

    COMMUNIQUÉ
    Paris, le 6 novembre 2017

     

    RÉFORME DE L’ACCÈS A L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

    Une impasse pour les bachelier-es professionnel-les

    Du travail en plus pour les PLP

     

    Les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont dévoilé leur plan pour les poursuites d’études des bachelelier-es. Sans surprise, cette réforme initie bien une sélection à l’entrée à l’université, n’améliorera en rien les poursuites d’études des bachelier-es professionnel-les et intensifiera le travail des PLP.

     

     

     

    Dorénavant, les universités choisiront leurs élèves en fonction d’attendus définis. « Choisir » signifie distinguer ou préférer certains élèves parmi d’autres selon des critères décidés ; choisir signifie donc bien ici sélectionner. La volonté d’empêcher les bachelier-es professionnel-les de s’orienter vers l'université est explicite. Les MOOC proposés pour remédier aux difficultés ne sont pas adaptés aux bachelier-es professionnel-les et ne favoriseront en rien l'accompagnement dans l’apprentissage des savoirs.

     

     

     

    Le SNUEP-FSU est consterné par l’annonce des ministres concernant la création de seulement 7000 places en BTS d’ici 2022 – soit moins d'une demie classe de BTS par département et par an. Rien n’est donc prévu pour les 14 000 bachelier-es professionnel-les qui seront dorénavant exclu-es des universités ni pour celles et ceux qui n’obtenaient déjà pas de poursuites d’études.

     

     

     

    L’instauration des rendez-vous pour accompagner les lycéen-nes dans leur orientation semble ignorer complètement les lycées professionnels qui sont organisés en semestres. Pour éviter la multiplication des réunions et avis, qui ne ferait qu’accroitre la charge de travail des professeur-es de lycée professionnel, le calendrier doit pouvoir s’adapter aux organisations locales.

     

     

     

    Pour le SNUEP-FSU, cette réforme de l’accès à l’enseignement supérieur va à contre-courant d’une « valorisation de la voie professionnelle », slogan qui ne se traduit toujours pas en acte.

     

    Porter une ambition pour la voie professionnelle passe par un renforcement des moyens à l'université, par la création de places suffisantes en STS mais aussi, en amont, par des dédoublements de classes, des parcours en 4 ans et une remise à plat des modalités certificatives.



    Contacts presse :
    Sigrid Gérardin : 06 81 61 10 24
    Axel Benoist : 06 70 77 34 48  


  • Les élèves les plus défavorisés restent à la porte de la cantine Les élèves issus de familles défavorisées sont deux fois plus nombreux que ceux venant d’un milieu favorisé à ne pas bénéficier de la restauration scolaire, selon une enquête publiée par le Cnesco, mardi.

    LE MONDE | 03.10.2017 à 18h20 • Mis à jour le 04.10.2017 à 06h40 | Par Mattea Battaglia

    Vous pensiez que les problèmes de cantine scolaire se résumaient à la variété des repas, à l’introduction du bio et des produits frais, voire à la guerre des décibels. Celui que soulève, dans une enquête publiée mardi 3 octobre, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) est tout autre : la restauration scolaire est le miroir – sinon l’un des facteurs – d’une école marquée par les inégalités. Lire aussi : « Manger mieux dans les cantines, plus bio, local et sain est possible sans que ça ne coûte plus cher » L’instance présidée par la sociologue Nathalie Mons a chiffré, précisément, ce que l’on pressentait jusqu’à présent : les élèves issus de familles défavorisées sont environ deux fois plus nombreux (40 %) que ceux issus de familles favorisées (22 %) ou très favorisées (17 %), à ne pas pouvoir s’asseoir sur les bancs d’une cantine pour partager un repas. Le fait statistique est encore plus frappant quand on se concentre sur les réseaux d’éducation prioritaire. Dans les établissements du second degré concernés, les deux tiers des élèves issus de milieux défavorisés ne bénéficient pas de la restauration scolaire. En réseau d’éducation prioritaire + (REP +) – le noyau dur de l’éducation prioritaire –, seul un adolescent sur quatre déjeune à la cantine. L’enquête n’a porté que sur les établissements du second degré : sur un échantillon de 3 800 collèges et lycées, 869 réponses exploitables ont été retenues. Concentration en classe et prévention de l’obésité « Le grand mal français que sont les inégalités scolaires s’invite jusque dans les réfectoires de cantine, et c’est d’autant plus grave que ceux qui en sont exclus auraient le plus à gagner à leur fréquentation », observe Mme Mons. Le rôle d’une cantine scolaire de qualité est, selon la présidente du Cnesco, aujourd’hui reconnu tant sur la concentration en classe que dans la prévention de certaines maladies (comme l’obésité) ou le développement des temps de socialisation. Ces dernières décennies, pourtant, la restauration scolaire a accompli de réels progrès : plus de neuf établissements sur dix proposent leur propre service de restauration scolaire, et seulement 30 % des collégiens n’y sont pas inscrits – contre quasi la moitié il y a vingt ans (45 %). Cette situation est, semble-t-il, particulière à la France, pays attaché au « slow food » quand d’autres préfèrent la « lunch box ». Comment expliquer, alors, qu’une partie des élèves reste exclue de la cantine ? Le Cnesco répond au conditionnel, promettant de pousser la recherche dans le cadre d’investigations plus larges sur le bien-être à l’école.

    Première piste d’explication : les raisons économiques, le prix moyen d’un repas étant de 3,30 euros par enfant (5,40 euros dans le privé). En dépit des efforts consentis par les collectivités, seuls 40 % des chefs d’établissement déclarent qu’une politique tarifaire spécifique est appliquée pour les élèves les plus démunis ; dans la moitié des cas, cela peut aller jusqu’à la gratuité. Un quart des collèges et lycées, seulement, permet une inscription « au ticket » – souplesse pouvant bénéficier aux familles les plus vulnérables.

    La variété des plats augmenterait la fréquentation Autre piste d’explication : la lourdeur administrative. Si des familles en difficulté peuvent recevoir une aide grâce à des bourses des collectivités territoriales, elles ne font pas toujours valoir leurs droits – les « procédures sont compliquées et n’aboutissent pas toujours », observe le Cnesco. Ce dernier évoque aussi la multiplicité des habitudes alimentaires. Si presque deux tiers des collèges et lycées sondés proposent au moins deux plats principaux au choix, un repas végétarien n’est proposé que dans 17 % des établissements interrogés quand un élève ne consomme ni viande ni poisson. Pour une large majorité des principaux et proviseurs sondés (65 %), cette variété dans le choix des plats peut, précisément, constituer un facteur de fréquentation de leur cantine. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2017/10/03/la-cantine-scolaire-miroir-des-inegalites_5195680_1473685.html#6eFDYFEsW7AUyYr8.99

     


  • L'Administration du Rectorat vient de nous informer qu'en raison  de mises à jour des systèmes d’information, toutes les CAPA d’avancement prévues le jeudi 16 novembre 2017 sont reportés au jeudi 1er février 2018.

    En clair économies en perspectives sur le budget 2017 mais d'autres interrogations car ces économies provisoires se font sur le dos de nos trautements, syr fond du gel du point d'indice, de revalorisation des échelons prévu ds l'accord PPCR et gelé par le Gouvernement!

    NB/ on trouve des milliards pour les happy few mais pas qq centaines de millions pour les plus de 1 million d'agents de l'Education Nationale!


  • The Conversation

    Les deux innovations majeures portées par la révolution numérique dans le champ éducatif semblent avoir des destins contrastés. Alors que la « flipped education » (pédagogie inversée) convainc de plus en plus d’enseignants, les MOOC (massive open online courses) auraient, selon certains, « fait pschitt ».

    Cela nous invite à réfléchir au sens et à la portée de ces deux innovations, en appréciant le succès de l’une à la lumière des limites de l’autre. Ce qui soulève une question centrale : la révolution numérique a-t-elle vraiment le pouvoir de révolutionner la pédagogie ?

    https://theconversation.com/classes-inversees-et-mooc-revolution-copernicienne-dans-lenseignement-vraiment-86515?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%201%20novembre%202017%20-%2086977237&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%201%20novembre%202017%20-%2086977237+CID_50c295c4871f73a80a2f65e9633e2d18&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Classes%20inverses%20et%20MOOC%20rvolution%20copernicienne%20dans%20lenseignement%20vraiment