• "Jeudi, le ministère de l'Éducation nationale dénombre au total 47 453 élèves testés positifs depuis lundi, de la maternelle au lycée.

    Par ailleurs, 5 631 adultes ont eux aussi été testés positifs.

    Jean-Michel Blanquer a également indiqué que 75 000 élèves et 3 000 adultes cas contacts ont été isolés sur la même période.

    Ces contaminations ont engendré 9 202 fermetures de classes, tous niveaux confondus, depuis lundi, sur les 527 200 classes en France.

     28 structures scolaires sont également fermées (20 écoles, six collèges et deux lycées).

    Par ailleurs, le ministère a indiqué qu'il avait commandé 55 millions de masques chirurgicaux afin d'équiper les personnels des écoles et des établissements scolaires, avec des premières livraisons effectuées dès la mi-janvier. "

    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-25000-eleves-positifs-depuis-la-rentree-et-10800-classes-fermees-selon-le-ministre-de-l-education-nationale_4906881.html

     

    Au final, les masques arriveront trop tard, et c'est encore les enseignants choyés et le élèves qui vont payer cette préparation "au plus prés de la réalité".


  • La politique de gel de la valeur du point d’indice poursuivie presque sans interruption depuis plus de 10 ans a fait nettement décrocher le salaire des PLP et CPE. Celui-ci serait de presque 20 % supérieur aujourd’hui s’il avait suivi l’inflation depuis 20 ans. Le manque à gagner est important en bas de la fiche de paie. Ce constat fait, le SNUEP-FSU porte des mandats pour combler le retard et lutter contre les inégalités salariales que subissent les femmes.

    – 8127 € net au
    01/09/2021

    C’est le manque à gagner depuis le 1er septembre 2016 pour un·e PLP-cpe au 5e échelon classe normale à partir du 1er septembre 2021, si la valeur du point d’indice avait suivi l’inflation.
    Pour rattraper, il faudrait un versement exceptionnel nécessaire correspondant à 181 points d’indice annuel
    .

    – 14430 € net au 01/09/2021

    C’est le manque à gagner depuis le 1er septembre 2010 pour un·e PLP-CPE au 7e échelon classe normale depuis 6 mois (stagiaire en 2010-2011), si la valeur du point d’indice avait suivi l’inflation.
    Pour rattraper, il faudrait un versement exceptionnel correspondant à 316 points d’indice annuel.

    – 21707 € net au
    01/09/2021

    C’est le manque à gagner depuis le 1er septembre 2010 pour un·e PLP-CPE au 7e échelon hors classe (4eéchelon hors classe au 1er mars 2009), si la valeur du point d’indice avait suivi l’inflation.
    Pour rattraper, il faudrait un versement exceptionnel correspondant à 483 points d’indice annuel.

    Un manque à gagner qui se creuse

    Fin 2019, le projet de réforme des retraites par points, qui aurait entraîné une baisse moyenne de 600 euros mensuels de pension, a mis un coup de projecteur sur la faiblesse des salaires des enseignant·es et CPE par rapport aux autres cadres.
    Le décrochage par rapport aux autres pays proches membres de l’OCDE n’est plus à démontrer (cf. Actu’ n° 123). Il s’explique en grande partie par le blocage du point d’indice depuis 2010, exception faite des +1,2 % en 2016-2017. Si la valeur du point d’indice avait suivi l’inflation depuis cette année-là, les traitements bruts mensuels seraient en moyenne supérieurs de 295 € aujourd’hui soit 234 € net : de 147 € au 1er échelon à 312 € au 4e échelon de la classe exceptionnelle. En regardant sur les vingt dernières années, le manque à gagner mensuel s’élève à 443 € net : de 277 € à 590 €. En effet, dans les années 2000 la valeur du point d’indice a toujours progressé moins rapidement que l’inflation. Les PLP et CPE non-titulaires sont aussi concerné·es et dans les mêmes ordres de grandeur selon leur indice de rémunération.

    Des primes loin du compte et des missions en plus

    Le ministre Blanquer a lancé la prime d’attractivité en mai dernier pour, selon ses propos, commencer à rattraper ce décrochage et attirer justement de nouveaux personnels. Aujourd’hui, moins d’un tiers des enseignant·es sont concerné·es puis en février prochain près de 6 sur 10. Mais les montants ne permettront pas de combler la perte de pouvoir d’achat comparativement au début des années 2000 : en début de carrière, il manque au moins 157 € net mensuels.
    Aussi, la dégressivité de la prime selon l’échelon entraîne un lissage des salaires synonyme de forte stagnation pour les neuf premiers échelons, soit les vingt premières années de carrière en l’absence de reprise d’une éventuelle expérience professionnelle antérieure.
    En plus des heures supplémentaires, la solution du ministre consiste à proposer d’exercer des missions supplémentaires. Par exemple, être chargé·e de mission d’inspection (cf. Actu’ n° 123 p. 10) mais avec une indemnité plus de deux fois moindre que celle des IEN.

    Vers une aggravation ?

    La reprise de l’activité économique ces derniers mois a pour conséquence une hausse importante de l’inflation (+2,6 % sur un an en octobre 2021). Cette dernière est estimée à 2 % en 2022 par le Haut Conseil des finances publiques. Le gouvernement a augmenté le SMIC et, pour s’éviter un nouveau mouvement du type des Gilets jaunes à quelques mois des élections, a vite sorti son indemnité de 100 euros.

    Côté salaire, faisant fi du contexte, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques ne veut pas entendre parler de mesures immédiates à prendre comme le dégel de la valeur du point d’indice. Les thématiques de réflexion qu’elle propose comme l’attractivité ou les carrières ne sont pas nouvelles et se heurtent toujours à des blocages budgétaires. Bizarrement, ces contraintes disparaissent quand il s’agit de subventionner les entreprises via les primes de recrutement d’apprenti·es ou quand il s’agit d’augmenter les hauts fonctionnaires.

    Revaloriser l’enseignement professionnel public passe aussi par la revalorisation de ses personnels. Cela, la ministre l’a volontairement évacué malgré l’accroissement des difficultés de recrutement (PLP, AED, AESH…). En définitive, ce sont les élèves qui en pâtissent.

     

    https://snuep.fr/dossier-salaires-la-verite-sur-la-perte-de-notre-pouvoir-dachat/carrousel/


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    À partir du 1er janvier 2022, l’ensemble des agent·es actives et actifs de la Fonction publique de l’État auront droit à un remboursement partiel forfaitaire de 15 euros bruts mensuel (12 euros nets), pour leur cotisation à une assurance complémentaire en santé (mutuelle).

    Cette obligation de participation financière des employeurs publics de l’État à la complémentaire est la première étape, transitoire, d’une réforme plus profonde encore en négociation et qui devrait se mettre en œuvre en 2025 pour notre ministère.

    Qui est concerné par le remboursement forfaitaire de 15 euros ?

    Ce forfait de 15 euros mensuel concerne les agent·es titulaires, stagiaires et non-titulaires de droit public ou privé ; à condition qu’ils et elles adhèrent à un contrat solidaire et responsable d’une complémentaire en santé.

    La FSU, a obtenu que les personnels en congé non rémunéré (parental, proche aidant, présence parentale, solidarité familiale) ou en disponibilité pour raison de santé soient aussi bénéficiaires.

    En sont cependant exclues les personnes engagées pour une tâche précise et ponctuelle (les vacataires) ainsi que les retraité·es.

    Comment percevoir ce remboursement ?

    Le remboursement partiel de l’assurance complémentaire santé n’est pas automatique. Tous les personnels doivent en faire la demande (adhérent·e MGEN ou pas) en se connectant à l’espace numérique Colibris et attester de leur adhésion à un contrat solidaire et responsable.

    Les personnels peuvent établir leur demande de remboursement selon le calendrier ci-dessous :

    à partir du 5 novembre : Lyon

    à partir du 16 novembre : Clermont-Ferrand, Grenoble, Limoges, Normandie, Orléans-tours, Reims, Rennes, La Réunion, Strasbourg

    à partir du 22 novembre : Amiens, Bordeaux, Lille, Martinique, Mayotte, Nancy-metz, Paris, Poitiers, Toulouse, Versailles 

    à partir du 23 novembre : Aix-marseille, Besançon, Corse, Créteil, Dijon, Guadeloupe, Guyane, Montpellier, Nantes, Nice

    Les agent·es dont la cotisation MGEN est précomptée sur leur salaire doivent aussi faire la demande de remboursement partiel. L’attestation n’est cependant pas automatiquement demandée.

    Enjeux politiques de cette réforme

    Voir aussi : le 4 pages de la FSU et le dossier du Pour n°236 de octobre 2021

    Le forfait de 15 euros bruts mensuel (soit 12 euros nets mensuel) est présenté par les ministres de la Fonction publique et de l’Éducation nationale comme un gain de pouvoir d’achat et comme un moyen de réduire les inégalités qui existent avec les salarié·es du privé, dont la complémentaire est financée à 50 % au minimum par leur employeur.

    Mais si cette réforme permet effectivement de renforcer la participation financière des employeurs publics à la complémentaire des agent·es, elle est aussi potentiellement dangereuse pour les solidarités, pour la Sécurité sociale et pour le modèle mutualiste.

    Elle risque en effet de favoriser de nouveaux reculs de la Sécurité sociale, d’entraîner des ruptures de solidarités entre les actives et actifs et les retraité·es mais aussi entre les niveaux de revenus et envers les familles. Elle a pour but de favoriser le développement des sociétés d’assurances à but lucratif sur le champ de la santé des agents publics, au détriment des mutuelles.

    Il faut rappeler que ce sont les tickets modérateurs, les forfaits, les dépassements d’honoraires et les reculs successifs imposés à la Sécurité sociale (déremboursements) qui rendent aujourd’hui quasiment indispensable la souscription à une assurance complémentaire en santé pour pouvoir supporter le coût des soins. La mise en œuvre de l’ANI de 2013, qui a rendu obligatoire cette complémentaire pour les salariés du privé, pour un contrat collectif choisi et imposé par l’employeur, a favorisé ces reculs de la Sécu ainsi que l’augmentation du poids des assurances privées au détriment des mutuelles sur le champ de la santé. A l’opposé du basculement des remboursements sur les mutuelles et les assurances, pour le SNUEP et la FSU, la Sécurité sociale doit rembourser à 100 % les soins médicaux prescrits.

    Le remboursement forfaitaire de 15 euros est en outre très inférieur à la moitié du coût d’une complémentaire en santé et prévoyance, et ne peut se substituer aux mesures salariales générales que le SNUEP et la FSU ne cessent de revendiquer.

    Pour toutes ces raisons, mais aussi parce que le gain en pouvoir d’achat pour les actives et actifs ne peut être la contrepartie d’une rupture des solidarités notamment intergénérationnelles, la FSU s’est abstenue en juin, au Conseil supérieur de la Fonction publique de l’État, lors de la présentation du décret instituant le remboursement forfaitaire.

    Le régime définitif en cours de négociation, qui se mettra en œuvre progressivement entre 2024 et 2026 (le 1er janvier 2025 pour notre ministère), est encore en cours de négociations. La FSU y porte des revendications fortes, notamment pour que la couverture complémentaire en santé ne soit pas en retrait par rapport à ce qui existe actuellement, pour que la participation des employeurs publics soit bien plus élevée que les 50 % minimal de l’ordonnance, pour que la prévoyance soit aussi prise en compte, et pour que des mécanismes financiers permettent de maintenir toutes les solidarités, envers les retraité·es, mais aussi entre les niveaux de revenus et envers les familles.

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    CFA vs Lycées professionnels : un risque de décrochage plus important pour les apprentis
    Selon un "document de travail" de la DEPP (le service statistique de l'Education nationale), les "taux d'interruption" des parcours des apprentis en CFA sont supérieurs à ceux des élèves de la voie professionnelle qui visent un baccalauréat, il est sensiblement équivalent au niveau CAP. Il dépend des établissements, mais le taux médian est de 41,2% pour les apprentis versus 36 % pour les lycéens qui préparent un baccalauréat, il est de 36 % vs 34,6 % pour les apprentis et élèves qui préparent un CAP.

  • Être Choyer c'est quand:

    Une part importante des enseignants reste en poste par difficultés à changer de métier (enquête)

    "80 % des agents publics déclarent être 'régulièrement' ou 'très fréquemment' confrontés à un sentiment d’absurdité dans leur travail", révèle une enquête du collectif Nos services publics, publiée le 21 septembre 2021. Conduite sur la base de réponses de 4 500 agents (tous secteurs confondus), interrogés entre avril et août 2021 sur "le sens dans leur travail", l’enquête montre que la fréquence de la perte de sens est plus élevée au sein de l’Éducation nationale : 43 % déclarent être confrontés "très fréquemment" à un "sentiment d’absurdité", contre 27 % parmi le total des sondés. Plus d’un répondant sur deux (52 %) de ce secteur dit rester à son poste car il rencontre des difficultés à changer de métier (contre 31 % sur la totalité des répondants). 46 % restent dans leur métier pour "l’intérêt de la mission qui leur est confiée" (contre 51 % sur la totalité des répondants).

    Ou encore être Choyer c'est quand tout est plus compliqué

     

     

     


  • LE 23 Septembre 2021

    JEUDI 23 SEPT.
    GRÈVE DANS L’ÉDUCATION !
    Face à la crise sanitaire et aux manques dans les apprentissages des élèves engendrés par deux années scolaires perturbées, le ministre Blanquer
    nʼa pour solutions que les suppressions de postes et lʼenterrement de tout plan pluriannuel dʼaugmentation des salaires !
    Les mesures quʼil annonce suite au Grenelle ne répondent pas aux besoins que nous PLP savons urgents et visent à dénaturer nos métiers.
    À lʼorée de sa dernière année de mise en œuvre, il ne remet toujours pas en question sa Transformation de la voie professionnelle qui
    entraîne partout des pertes dʼhoraires dʼenseignement, qui impose des dispositifs inopérants et qui désorganise nos services !
    Les errements du ministre ont de lourdes conséquences, tant sur la qualité de la formation professionnelle délivrée à la jeunesse que sur les
    conditions de travail des personnels de LP, SEP, EREA et SEGPA.
    Pour le SNUEP-FSU, il est temps dʼabroger la Transformation de la voie professionnelle et il est plus quʼurgent de donner à la formation
    professionnelle sous statut scolaire les moyens nécessaires à son fonctionnement et à la réussite de nos élèves ! Défendons nos formations !
    Défendons nos postes ! Défendons nos métiers !
    Cessons de financer le travail à bas coût pour le patronat via les multiples aides à l’apprentissage et réinvestissons ces milliards dans nos établissements et dans nos postes.
    Misons sur la voie professionnelle scolaire où les discriminations sont moindres et les formations plus complètes.
    Misons sur les professeur·es de lycée professionnel et CPE en rattrapant le pouvoir d’achat perdu depuis des dizaines d’années.
    Pour le SNUEP-FSU, il est temps d’abroger la Transformation de la voie professionnelle.
    Il est plus qu’urgent de donner à la formation professionnelle sous statut scolaire les moyens nécessaires à son fonctionnement.


    Toutes et tous en grève le jeudi 23 septembre 2021
    POUR LA VOIE PROFESSIONNELLE SCOLAIRE
    POUR LA CRÉATION DE POSTES
    POUR NOS SALAIRES
    POUR L’AMÉLIORATION DE NOS CONDITIONS DE TRAVAIL