•  La FSU tient à pointer les résultats des lycéens de la Voie Professionnelle à la session 2015. Malgré la Réforme du Bac Pro 3 ans, malgré la généralisation des CCF, les lycéens de la Voie Professionnelle stagnent  toujours à plus de 10 points des voies générales et technologiques et leurs résultats baissent par rapport à la session 2014. Quelles conclusions en tirer ? Que ces élèves issus de milieux plus populaires ont sans doute besoin de davantage de temps pour réussir et de meilleures conditions d’accompagnement  notamment dans les enseignements généraux où les classes ne se voient pas systématiquement dédoublées surtout si on les destine à la poursuite d’études en BTS . Sinon une fois de plus nos élèves finiront leur cursus scolaire sur un échec !

     

    En outre, le SNUEP-FSU dénonce le contenu de la circulaire de rentrée parue au BO le 29 mars 2016, qui ouvre de plus en plus les portes à l’apprentissage et à la fusion / confusion entre LP et CFA. Comment , dans l’Académie , allez-vous décliner l’injonction ministérielle de période de consolidation de l'orientation à la rentrée 2016 pour tous les élèves qui entrent en seconde professionnelle et en première année de CAP. Si l’on peut saluer la fin de toute évaluation certificative en classe de seconde professionnelle, ces CCF vont-ils alourdir davantage les deux années restantes. Enfin, une fois de plus le Ministère innove via les conventions, les journées d'accueil et d'intégration, la période de consolidation et de confirmation de l'orientation et la semaine de préparation de la première PFMP. Soyons sûrs d’une seule chose : l’augmentation des tâches des collègues sans compensation financière et au détriment de leur cœur de métier : celui d’enseigner !


  • - Congés de formation et DIFLe Groupe de Travail "Congés de formation" et "DIF - Droit individuel à la formation" s'est tenu ce matin à 8 heures.

     

    Seule la FSU était représentée par un élu de chaque corps (PLP, CPE, Certifié/agrégé, EPS).

    Pour en connaitre les résultats individuels vous concernant, contactez-nous.

     

     

    Congés Formation :

    Pour info, sur 147 demandes, le Rectorat disposait de...17 possibilités seulement!

    Pour rappel, c'est un barème qui départage les collègues

    Les congés étant de dix mois, la DPE a transformé ces 17 possibilités de congés annuel de formation en 21. Félicitations aux 21 collègues du 2nd degré qui bénéficieront de ce congés pour passer l'agrégation ou poursuivre des études supérieures!

     

    DIF - Droit individuel à la Formation :

    La nouvelle loi a obligé le Rectorat a accordé TOUTES les demandes de DIF, étant entendu que ces dernières sont en dehors du temps de service mais financées par le Rectorat.

     

     


  • Allier

    Lieu de départ des manifestations :

    15 h : place d’Allier à Moulins

    15h : place Jean Dormoy à Montluçon

    15 h : place de la Poste à Vichy

     

    Cantal

    10 H 00 Place de l’Hôtel de Ville à Aurillac

     

    Haute Loire 10h30 à Brioude devant la Mairie et au Puy en Velay devant la préfecture

     

    Puy de Dôme

     

    Clermont-Ferrand 14h Départ de la manifestation en famille Place du 1er Mai

     

    « Le projet de loi El Khomri modifie profondément le marché du travail sans améliorer l’emploi global »

    LE MONDE ECONOMIE | 05.04.2016 à 06h44

    Par Gérard Ballot, Jean-Daniel Kant et Olivier Goudet

    Le projet de loi El Khomri a fait l’objet de multiples analyses opposées par les économistes. Tout semble avoir été dit. Mais ce projet est un ensemble complexe, et aura des effets sur un marché du travail lui-même complexe du fait de l’hétérogénéité des acteurs et des institutions. Les analyses peinent à saisir cette complexité. Elles mettent en évidence quelques mécanismes souvent pertinents sur les bases du raisonnement économique, mais il manque un modèle qui incorpore dans un cadre unique et cohérent les multiples mécanismes à l’œuvre et aux effets souvent opposés, et permette un chiffrage qui hiérarchise ces mécanismes dans un cadre comptable contraignant.

    Notre approche utilise WorkSim, un modèle très détaillé du marché du travail que nous avons élaboré pour mieux comprendre son fonctionnement et analyser différentes politiques (worksim. lip6.fr). Le modèle relève de la méthodologie dite «à base d’agents», qui s’inspire de l’intelligence artificielle pour construire une économie artificielle à l’échelle 1/4 700.

    Cette méthodologie permet de modéliser le comportement d’agents hétérogènes dotés de caractéristiques propres (âge, sexe, CSP, expérience…) et autonomes, prenant leurs décisions dans un cadre de « rationalité limitée » (tenant compte des apports de la psychologie cognitive) et sur la base de l’analyse économique la plus récente (par exemple sur les mécanismes de recherche d’emploi, ou sur l’arbitrage des employeurs entre CDI et CDD), agissant dans le cadre d’institutions (dans notre cas, le droit du travail).

    Elle permet ainsi d’explorer les conséquences possibles de politiques qui n’ont pas encore été mises en œuvre. Elle est aujourd’hui de plus en plus utilisée, par exemple par Joseph Stiglitz pour étudier la crise financière de 2008 (« Heterogeneous Interacting Agent Models for Understanding Monetary Economies », avec Mauro Gallegati, Eastern Economic Journal, n°37, 2011).

    CDI précaires et courts

    Notre modèle représente les principaux états des individus sur le marché du travail: emploi, CDI, CDD, chômage et inactivité. Les décisions des entreprises et des individus engendrent des flux de mobilité entre ces états – embauche, démission, licenciement économique, licenciement personnel, conversion d’un CDD en CDI, etc. – et détermine ainsi le nombre d’individus dans chaque état.

    Le modèle explore le projet de loi grâce à trois apports: l’intégration des principales règles affectant les contrats de travail, la modélisation détaillée du choix du type de contrat par les entreprises face à l’incertitude sur leur demande future, le calibrage du modèle par un algorithme puissant permettant de reproduire plus d’une centaine de variables agrégées (taux de chômage, de licenciement…) observées avec une précision conforme aux exigences de l’analyse statistique.

    Nous avons d’abord simulé les effets de la facilitation des licenciements économiques. Actuellement, la condition est que la société subisse des difficultés dont le caractère suffisant est laissé à l’appréciation du juge. Mais la jurisprudence est stricte: nous la traduisons dans le modèle par la présence de pertes importantes sur un an. Le projet de loi, lui, prévoit que, en cas d’accord collectif de branche, le licenciement est possible si la société a subi une baisse de la demande pendant deux trimestres consécutifs ou une perte pendant un trimestre.

    Deux résultats essentiels apparaissent alors. Premièrement, la loi est favorable aux 18-25ans (− 173000 chômeurs, + 277000 emplois), mais cette insertion se fait au détriment des 25-49ans (+ 25000 chômeurs, − 44000 emplois) et surtout des seniors de 50-64ans (+ 122000 chômeurs, − 183000 emplois). Deuxièmement, la part des embauches en CDD chute fortement (de 84 % à 24 %) et la part des CDI augmente (de 24 % à 76 %), mais la loi rend les CDI plus précaires et plus courts : la part des licenciements économiques dans les flux passe de 1 % à 19 %, diminuant la durée médiane d’un emploi de quatre à deux ans. La physionomie du marché du travail serait donc bel et bien transformée.

    Des éléments de flexibilité

    Puis nous avons intégré dans le modèle une autre mesure de la loi, qui prévoit que, lorsqu’il n’y a pas d’accord de branche, le licenciement est possible si la baisse de la demande a lieu pendant quatre trimestres consécutifs, ou une perte pendant un semestre. Dans ce cas, l’emploi total diminuerait de près de 350 000 unités, tandis que le chômage augmenterait de près de 250 000 unités. Dans le cadre d’accords de branche, l’emploi n’augmenterait pas. Le bilan est donc au mieux nul et peut être négatif.

    Nous avons ensuite ajouté une troisième mesure: la diminution de la majoration de la rémunération des heures supplémentaires de 25 % à 10 % à partir de la 36e heure (il s’agit ici d’une simplification d’un ensemble de mesures complexes prévues par la loi). Ceci ne change pas les résultats précédents. Bien que la durée moyenne du travail soit de 39 heures, cette baisse des coûts salariaux n’augmente pas l’emploi, au terme de quatre ans.

    Conclusion, la loi El Khomri modifie profondément le marché du travail sans améliorer l’emploi global, et peut même le dégrader. Elle contient essentiellement des éléments de flexibilité sans les accompagner de dispositifs de sécurité, comme par exemple une meilleure assistance à la recherche d’emploi ou un système de formation plus efficace, qui seraient pourtant à intégrer si l’on veut espérer améliorer le fonctionnement du marché du travail.

    Par Gérard Ballot, Jean-Daniel Kant et Olivier Goudet


    Gérard Ballot est enseignant-chercheur en économie (université Paris-II), Jean-Daniel Kant et Olivier Goudet sont enseignants-chercheurs en informatique (université Paris-VI).


  • - Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL

    La puissante journée de grève et manifestations rassemblant plus d’un million de personnes dans 260 villes a démontré la détermination sans faille des étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d'emploi et retraité-es à obtenir Ie retrait du projet de loi travail et à conquérir de nouveaux droits sociaux. Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL réaffirment que dans un contexte de hausse du chômage, d'explosion de la précarité et de la pauvreté, ce texte va organiser une régression généralisée des droits, créer un dumping social entre les entreprises d’un même territoire et d’une même branche et aggraver les inégalités entre les salarié-es. Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, ce projet de loi travail ne créerait en aucun cas les emplois pérennes nécessaires à la relance et à l’investissement. Le gouvernement doit entendre les milliers d'étudiant-es, de lycéen-nes, de salarié-es, de privé-es d'emploi et de retraité-es mobilisé-s massivement aujourd'hui dans la rue et dans les entreprises avec de nombreux appels à la grève. II doit entendre tous les citoyen-nes qui s'expriment, 70% de la population estime en effet, qu'il faut retirer le texte, qu'il n'est pas amendable, sa philosophie globale restant inchangée. Les organisations syndicales signataires affirment une nouvelle fois que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser, tout en assurant la sécurité des manifestant-es. Elles confirment leur disponibilité pour rencontrer le gouvernement et faire des propositions de droits nouveaux en termes d'emploi, de salaires et pensions, de temps de travail, de protection sociale, de garanties collectives, de conditions de travail, de formation et de droits et libertés syndicales. Des propositions porteuses de progrès social et correspondant à la réalité du travail d'aujourd'hui et de demain. D’ores et déjà, de nouvelles journées de mobilisation avec grèves et manifestations sont prévues et ce dès le 5 avril à l’initiative des organisations de jeunesse. Les salarié-es se mobiliseront sous diverses formes, notamment avec l’interpellation des parlementaires. Le 9 avril, elles appellent à la réussite d’une nouvelle grande journée d’action de grèves et de manifestations. Si le gouvernement ne répond pas, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL resteront déterminé-es à poursuivre et amplifier la mobilisation pour obtenir Ie retrait du projet de loi travail et à conquérir de nouveaux droits sociaux y compris par les manifestations et la grève interprofessionnelle. Elles décident de se revoir le 6 avril. Montreuil, le 31 mars 2016