• Professeurs de lycée professionnel : des enseignant-es en voie de disparition ? Examens réservés 2018 : 484 postes perdus !

    COMMUNIQUÉ
    Paris, le 26 mars 2018

     

     

    Mis en place par la loi du 12 mars 2012, le dispositif Sauvadet de recrutement réservé aux contractuel×les avait pour ambition de résorber la précarité des enseignant×es. La session 2018 était la dernière année prévue par ce dispositif.

    Le moins que l’on puisse dire est que les résultats s’avèrent catastrophiques ! Pour exemple, sur 695 postes ouverts cette année, seulement 211 ont été pourvus, laissant 7 postes sur 10 vacants. Depuis 2013, au total 2 271 postes sur 5 773 ouverts n’ont pas été pourvus soit près de 2 postes sur 5 ! L’échec de ce dispositif dans l'enseignement professionnel est sans appel !

    Pour le SNUEP-FSU, les conditions d’accès à ce dispositif, trop restrictives, ont écarté un nombre important des contractuel×les de la titularisation. Il faut ajouter à cela un accompagnement bien souvent insuffisant voire quasi inexistant des candidat×es dans la préparation de ce concours.

    Plutôt que de chercher les causes de cette crise de recrutement profonde et durable, nul doute que le gouvernement y voit un levier pour réduire encore le nombre de postes dans l’enseignement professionnel public, déjà amputé cette année de 430 postes aux différents concours.

    Pour le SNUEP-FSU, il devient urgent de mettre en place un groupe de travail sur le recrutement des enseignant×es de la voie professionnelle et de lancer une réflexion sur les pré-recrutements qui permettrait de renouveler le vivier des PLP. Avec plus d’un enseignant×e sur dix non titulaire dans les lycées professionnel, l’urgence est aussi à la mise en place d’un véritable plan de résorption de la précarité via la titularisation.

    Le gouvernement ouvre actuellement des discussions dans la Fonction publique. Les propositions d’ores et déjà avancées révèlent qu'il veut tenter d'imposer le recours au contrat en lieu et place des statuts. Le SNUEP-FSU s'oppose fortement à cette volonté car, au-delà de la protection des personnels, les statuts sont des garanties incontournables pour mettre en œuvre un service public d'Éducation de qualité pour tous les jeunes sur l'ensemble du territoire.