• Crise financière : ce n'est pas aux salariés d'en payer le prix !


  • Face à la crise : approfondissons la Démocratie !

    A partir de 2008, les économies européennes se sont trouvées plongées dans leur plus grand défi depuis un siècle et surtout depuis le début de la construction de l’UE en 1957.Si les peuples européens ne l’ont pas voulu cette crise , on peut dire au bout de 3 ans que leurs gouvernants sont incapables d’en assurer la sortie mais seulement la gestion à la petite semaine .

    Après avoir porté secours au système financier sans vouloir en prendre le contrôle effectif ni en limiter les abus (spéculation outrancière, lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux …), nos dirigeants politiques nous proposent les mêmes vieilles recettes éculées et inefficaces que celles du gouvernement Laval de 1935 ou du FMI vis-à-vis des pays dits du Tiers-Monde à une autre époque, des politiques dérégulatrices libérales en œuvre depuis 30 ans, qui nous ont amené à cette situation économique: déconstruction de l’Etat social, privatisation ou externalisation des services publics sur fond de décentralisation, précarisation et flexibilisation du marché de l’emplois, baisses des salaires réels tant dans le public que dans le privé et recours massif aux dettes publiques ou privées pour les compenser, appel accru au dogme de la concurrence libre et non faussée.

    On peut le dire sans conteste : après le flottement de 2008, les marchés financiers non régulés ont repris le contrôle marchant main dans la main avec une classe politique au pouvoir refusant l’opportunité historique de leur dicter leur conduite, de faire primer le Politique sur l’Economie !

    Alors que les sommets européens se succèdent pour répondre maladroitement et tardivement aux injonctions des agences de notations, pourtant décrédibilisées par l’effondrement des subprimes, nous assistons, sidérés, à la confiscation de la prise  de décisions  par un groupe de quelques politiques, soi-disant nos gouvernants, œuvrant et suant sang et eau sous les caméras de télévision pour sauver ce qui peut l’être: la domination d’une oligarchie dont la captation des revenus nous ramène avant la guerre de 1914 alors que le laminage fiscal de cette classe sociale avait permis, notamment après la 2ème Guerre Mondiale, la mise en place pour notre pays de la Sécurité Sociale, le développement de Services Publics et de monopoles publics, ayant favorisé la croissance d’une classe dite moyenne, sur fond de réduction des inégalités, se rappelant sans doute la phrase de Plutarque : « l’accroissement des inégalités sera le fossoyeur de la République !»

    Mais depuis les «révolutions» conservatrices américaines et britanniques des années 1980, le vent mauvais s’est levé sur la plaine sociale et a fini par contaminer tant les politiques étatistes continentales que la construction européenne avec un seul mot d’ordre: TINA « There is no alternative ! ». Les Etat doivent se plier aux marchés, au développement d’un capitalisme extensif de nos firmes transnationales. Nos gouvernants, pour nous imposer le même modèle économique précipitant les peuples dans la pauvreté (augmentation massive du chômage, baisse des salaires réels en Irlande, Grèce, Portugal, recours au moins disant social aux USA pour favoriser la renaissance de l’industrie automobile …et le remboursement des dettes publiques), ne veulent plus nous consulter et confisquent le pouvoir. Ils n’ont qu’une seule peur depuis 2005 et le refus des irlandais comme des français de ratifier le Traité Constitutionnel Européen me prouve: que nous les renvoyons en bloc! Rappelons qu’en 2005, il a fallu faire revoter les irlandais. Pour les français, un subterfuge a été conçu par le Président actuel: recourir à la représentation parlementaire, réunie en Congrès, plus docile avec l’exécutif car partie intégrante de l’oligarchie. Comme en 2005, notre classe politique ne nous considère pas assez mature pour prendre des décisions. Alors qui prend les décisions ?

    Les peuples par référendum ? Trop dangereux (Allez demander aux islandais ce qu’ils ont fait de leurs dettes bancaires)! Les parlementaires? Seulement s’il y a union sacrée comme en Allemagne! Le parlement européen? Il ne faudrait pas abuser! Alors quelques dirigeants, dont le duo tragicomique Sarkozy-Merkel, cornaqués par leurs conseillers, les commissaires européens ou les présidents des institutions financières, tous cooptés! Mais aussi la BCE (Banque Centrale Européenne) dont le nouveau président est un ancien de la banque d’affaire Goldman Sachs qui, comme par hasard, vient de recentrer ses activités sur l’Europe! BCE indépendante mais dont le mandat, à la différence de la FED américaine (Banque centrale des USA), est de lutter contre l’inflation (et de protéger les intérêts des rentiers et des exportateurs) et non pas de favoriser également l’emploi comme la seconde.

     

    Face à l’oligarchie au pouvoir et à son échec retentissant, une seule solution est possible :
     le surgissement du Peuple par l’approfondissement de la Démocratie !

    Stéphane ZAPORA Secrétaire Académique du SNUEP-FSU


  • Voici une contribution de la FSU Auvergne sur le "remboursement de la dette", nouveau cheval de bataille idéologique du libéralisme.


  • La FSU a réalisé une note de synthèse sur la nouvelle loi de Finances, qui encore une fois torpille le service public d'éducation afin de faire les économies imposées par les agences de notation.

     


  • A lire sur le site de la FSU Auvergne :

    Signez la pétition!


  • Nouveau plan de rigueur : le gouvernement persiste et signe ! 

     
    Après le G20 qui n’a eu pour seuls objectifs que de faire plier la Grèce et de « rassurer » les marchés, la situation économique et sociale reste inquiétante en Europe. La fuite en avant des Etats consistant  à sabrer dans les dépenses publiques, aggrave la situation. Dans tous les pays les craintes des citoyens et leur opposition aux plans d’austérité  face à l’avenir ne cessent de grandir.

     

    En France le gouvernement présente aujourd’hui son nouveau plan de rigueur, le deuxième en à peine deux mois... Tout en fragilisant l’économie, ces plans sont fondés sur le même principe aussi inefficace qu’injuste qui consiste à faire porter les efforts essentiellement sur les salariés. En accélérant la réforme des retraites, en limitant la progression des dépenses de santé, en poursuivant la réduction des dépenses de l’Etat, en mettant en cause le financement des collectivités locales, ce sont effectivement les salariés, du public comme du privé, les chômeurs, les jeunes et les retraités, qui sont mis à contribution sans distinction du niveau des revenus ce qui aggravera encore les inégalités. La désindexation partielle des prestations amènera une nouvelle dégradation du niveau de vie des familles les plus modestes et des privés d’emploi.

     

     A l’opposé de mesures injustes et brutales, la FSU continue d’affirmer qu’il faut envisager des mesures structurelles permettant à terme une réelle sortie de crise : une réforme de grande ampleur de la fiscalité, la relance de l’emploi et l’augmentation des salaires. Les services publics et la Fonction publique sont des leviers pour sortir de la crise et non des boulets financiers, comme le prétend le gouvernement. Il faut stopper la suppression des emplois publics, mettre en œuvre une politique industrielle créatrice d’emplois dans le cadre de la transition écologique,  revenir sur les niches les plus importantes, défiscaliser les heures supplémentaires, revenir sur le crédit impôt recherche, mettre en place un contrôle public de l’activité des banques pour les recentrer sur les prêts et investissements utiles, et permettre à la BCE de prêter aux Etats en lieu et place des banques privées. C’est une question de justice sociale mais aussi d’efficacité.

     

    La FSU demande que les organisations syndicales soient consultées sur la situation économique et sociale de notre pays.

     

    Elle appelle les salariés, les chômeurs et les jeunes à se rassembler et à agir  pour faire face à cette situation.

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