• Loi Travail : un projet inacceptable

    FSU jeudi 25 février 2016

    Après les différents rapports publiés (Combrexelle et Badinter) et les lois de sécurisation de l’emploi (Macron, Rebsamen), le projet de loi "visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs" est un pas supplémentaire dans la réduction des droits et garanties offertes aux salariés et aux jeunes.

    Nombre d’éléments contenus dans ce texte ne sont pas pour la FSU acceptables, comme le plafonnement du barème des indemnités prud’homales, la facilitation des licenciements économiques, l’inversion de la hiérarchie des normes, le temps de travail des apprentis mineurs ou encore nombre de dispositions relatives à la formation professionnelle...

    Pour la FSU, « la loi protège le faible », et le rôle de la négociation collective n’est donc pas de revenir sur les dispositions protectrices de la loi. Cette loi rompt des équilibres nécessaires à trouver pour l’organisation sociale du travail entre les salariés et les employeurs. Le concept de "flexi-sécurité" est en train de se traduire par plus de sécurité pour les employeurs et plus de flexibilité pour les salariés.
    A l’inverse, le débat devrait porter non pas sur la limitation des droits des salariés mais sur la construction de droits nouveaux pour faire face à la situation économique et sociale et au chômage.

    Ce projet de loi n’est pas acceptable.Il doit être rediscuté sur d’autres bases, avec l’objectif d’améliorer les droits des salariés, des jeunes et des chômeurs. Il est nécessaire et urgent de leur donner des garanties.

    Le gouvernement doit entendre les inquiétudes et mécontentements qui grandissent. Il doit établir un véritable dialogue social avec les organisations syndicales sur cette question avant tout examen du projet de loi en conseil des ministres.

    La FSU poursuivra le travail engagé dans le cadre de la réunion unitaire du 23 février et considère que si le gouvernement poursuit dans cette voie, l’intervention des salariés et des jeunes sera nécessaire.

     

    Comme vous le savez la mobilisation contre le projet de loi El Khomri  grandit notamment à travers la signature d’une pétition sur le site  change.org.

    Après discussion avec les membres du SN, il nous a semblé important de soutenir cette pétition en la diffusant  et en la faisant signer massivement.

    Voici le lien permettant de signer cette pétition : https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

    Vous pouvez aussi trouver sur le site de la FSU, le CP de notre fédération ( cf ci-dessus)  ainsi qu’une note sur ce projet de loi : http://fsu.fr/Loi-Travail-un-projet-inacceptable.html

     

     


  • "À quelques jours de l’ouverture des négociations salariales Fonction publique, [les organisations syndicales de la fonction publique CGT, FO, FA-FP, FSU, Solidaires] considèrent qu’il est indispensable de mettre fin au gel du point d’indice, de le revaloriser de façon significative et d’exiger des mesures générales permettant de compenser les pertes subies de pouvoir d’achat", écrivent les cinq syndicats dans un communiqué commun publié mardi 16 février 2016. Ce communiqué fait suite à la réunion intersyndicale du 10 février et au remplacement de Marylise Lebranchu par Annick Girardin au ministère de la Fonction publique le 11 février. Ce remaniement ayant suspendu pour quelques jours les engagements pris, ces syndicats s’inquiètent au sujet du rendez-vous salarial prévu fin février à l’occasion duquel elles prévoient des actions. Une nouvelle intersyndicale a lieu le 17 février.
    Remaniement oblige, les cinq organisations syndicales de la fonction publique qui se sont réunies en intersyndicale le 10 février dernier (CGT, FO, FA-FP, FSU et Solidaires) ont attendu ce mardi 16 février pour communiquer. Le remplacement de la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, le 11 février, par Annick Girardin, les a quelque peu désarçonnées alors que plusieurs échéances cruciales étaient prévues ces jours-ci.Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs été reportées : c’est le cas du Conseil commun de la fonction publique, prévu initialement le 17 février, reporté à la semaine du 14 mars ; c’est le cas également de la série d’entretiens bilatéraux avec les syndicats que le ministère avait programmés cette semaine et qu’Annick Girardin va réactiver à partir du 22 février. Quant au rendez-vous salarial prévu fin février par le protocole d’accord relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations, qui doit déboucher sur une revalorisation de la valeur du point d’indice après près de six ans de gel, et dont la date n'est pas encore arrêtée, il est très attendu, même si Marylise Lebranchu avait dernièrement préparé les esprits en évoquant une hausse "symbolique"."il est indispensable de mettre fin au gel du point d’indice"
    "Après plusieurs journées de mobilisations, de grèves et de manifestations depuis deux ans, dont le 26 janvier dernier, les organisations syndicales de la fonction publique CGT, FO, FSU, Solidaires, FA-FP se sont réunies mercredi 10 février pour analyser la situation au sein des trois versants de la fonction publique. […] À quelques jours de l’ouverture des négociations salariales Fonction publique, elles considèrent qu’il est indispensable de mettre fin au gel du point d’indice, de le revaloriser de façon significative et d’exiger des mesures générales permettant de compenser les pertes subies de pouvoir d’achat. Les interventions médiatiques ministérielles ne laissent guère entrevoir de pistes ambitieuses en la matière", écrivent ainsi les cinq organisations syndicales dans leur communiqué commun.
    Dans ce contexte, elles ont décidé de maintenir la pression sur la nouvelle ministre mais aussi sur Matignon et Bercy, alors que les ultimes arbitrages doivent être pris en attendant qu’une date soit fixée. Pour ce faire, elles tablent sur une mobilisation plus large que celle du 26 janvier dernier à laquelle n’avaient appelé que la CGT, FO et Solidaires, la FSU se contentant de "soutenir" le mouvement.Rejoignant la position exprimée par cette dernière lors de son 8e congrès, au Mans, l’intersyndicale a donc souhaité ouvrir son action à l’ensemble des organisations de la fonction publique et les a toutes invitées à participer à une nouvelle réunion qui se tiendra sur le créneau initialement prévu pour le CCFP, le 17 février dans l’après-midi. Alors qu’elles avaient pris quelque distance depuis la journée du 15 mai 2014 avec l’intersyndicale, l’Uffa-CFDT et l’Unsa Fonction publique participeront à cette intersyndicale.Des actions prévues à l’occasion du rendez-vous salarial
    L’idée envisagée est d’organiser une série d’action à l’occasion du rendez-vous salarial qui doit théoriquement ouvrir sur des négociations. "Après plus de dix ans de pertes sans précédent de pouvoir d’achat, c’est un signal fort qu’elles attendent du gouvernement. C’est pourquoi les organisations syndicales, CGT, FO, FSU, Solidaires, FA-FP, souhaitent faire de l’ouverture de ces négociations un nouveau temps fort de mobilisation", écrivent les signataires du communiqué, appelant "ce jour là à des initiatives intersyndicales (conférence de presse, audience auprès des préfectures, rassemblements à Paris et dans les départements, diffusion de tracts communs…)".
    Et de prévenir que "dans l’hypothèse où les propositions ministérielles relèveraient du' symbolique', elles s’engageront dans l’unité la plus large possible dans un processus de mobilisations y compris par la grève et les manifestations". Alors que les arbitrages relatifs au rendez-vous salarial sont toujours en cours, Annick Girardin devra s’employer à rassurer les organisations syndicales lors de ses premiers contacts avec elles la semaine prochaine.